Depuis lundi, la presse se fait l’écho d’un accord obtenu entre Air France, l’État français, et la Commission européenne. Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire se gausse même d’une réussite dans les négociations.
Mais la réalité est tout autre, voici les éléments de précisions.
L’État français, pourtant actionnaire de la compagnie aérienne, se voit obligé de demander et d’attendre l’autorisation de la Commission européenne, pour avoir le droit de négocier un plan d’aide.
Ensuite, l’État français et Air France se sont vu imposer un certain nombre de conditions et de contraintes. Notamment et surtout l’abandon de 18 « slots », créneaux aéroportuaires clés à Paris-Orly appartenant à Air France, avec contrôle par la Commission. Par conséquent, ces slots sont ensuite répartis entre les compagnies concurrentes, favorisant ainsi leurs propres activités.
Cela se résume donc à : demander l’autorisation d’un tiers, l’Union européenne, pour avoir le droit de négocier avec une entreprise nationale, dont l’État est déjà actionnaire, et se voir imposer en plus, des conditions allant à l’encontre de l’intérêt de l’entreprise nationale et de ses salariés.
On marche sur la tête !
Voilà une nouvelle illustration de la perte de notre souveraineté et de l’allégeance d’Emmanuel Macron à l’idéologie mortifère de l’Union européenne au lieu de défendre l’intérêt de la France et des Français.
Cet intérêt national ne doit pas être bradé au profit du dogme de la libre concurrence et du libre-échangisme.
La souveraineté de la France et des Français doit être respectée.