En dépit des promesses répétitives d’une mise en place des fameuses « clauses miroir » dans les accords commerciaux, la présidence française de l’UE a eu la malicieuse idée d’accélérer les négociations pour la conclusion d’un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
En effet, ni l’utilisation par les agriculteurs néo-zélandais d’herbicides classés nocifs pour l’homme et interdits en Europe, comme l’atrazine ou le diflubenzuron, ni l’absence d’obligations réglementaires régissant le transport des animaux, n’ont fait obstacle à l’accord sur l’exportation avec des droits de douane préférentiels sur la viande (bovine, ovine), les fromages, les produits laitiers et les vins et spiritueux néo-zélandais sur le marché européen…!
Des rumeurs circulant ces derniers jours suggéraient que les deux parties attendraient jusqu’à demain minuit (1er juillet) pour la signature, comme par hasard au commencement de la présidence tchèque, mais le « dossier de presse », actuellement en préparation, suggère que les parties « se serreront la main » sur le projet d’accord cet après-midi… le dernier jour de la présidence française, avant sa ratification.
Dans une époque où l’on demande de plus en plus d’efforts à nos agriculteurs pour répondre aux ambitions et aux objectifs climatiques de l’UE, Bruxelles engage la France et les autres États membres dans un accord avec un pays qui se situe à l’opposé du globe terrestre et qui, par sa gigantesque production concurrentielle, aura un impact très néfaste sur l’agriculture, l’élevage et les secteurs agroalimentaires européens.
Décidément l’Europe de Bruxelles ne rate jamais une occasion de porter atteinte à notre agriculture !