Emmanuel Macron a rencontré Vladimir Poutine le 7 février 2022 et Volodymyr Zelensky, président ukrainien le lendemain. Le Président de la République a cherché à cette occasion à faire sa place dans une crise dont la France et l’Union européenne sont en réalité absents.
Bien sûr, Emmanuel Macron a multiplié les commentaires. Sa représentante au Parlement européen, Nathalie Loiseau, en a même profité pour insulter la Suisse dans un entretien. Bien sûr, Ursual Von Der Leyen s’est associé au cortège des technocrates poussant au défi de la Russie. Les députés du groupe de la République en Marche de notre institution semblent même désireux de se venger des humiliations diplomatiques de Bruxelles en poussant à la déflagration en Ukraine.
Tout cela cependant n’était que l’écume des choses. Le déplacement du Président de la République aurait donc pu avoir un sens s’il avait permis de défendre une voix française au milieu de ce chaos.
Hélas, c’était sans compter avec les méprises habituellesd’Emmanuel Macron. Alors que Vladimir Poutine commentait que « certaines idées des propositions françaises étaient possibles pour jeter des bases communes », Emmanuel Macron a fanfaronné en affirmant qu’il avait reçu des « engagements russes sur l’absence de nouvelles manœuvres à la frontière ukrainienne ». Le retour de bâton ne s’est pas fait attendre et le porte-parole du Kremlin a rappelé que Moscou et Paris n’étaient pas parvenus à un accord sur ce plan. Emmanuel Macron a décidément l’art de transformer des initiatives respectables en ratages dégradants.
La voix française a-t-elle été mieux entendue en Ukraine ? Pour beaucoup de commentateurs, le Président Zelensky n’avait en réalité aucun intérêt à accepter une conciliation. En effet, contrairement à ce que rapportent beaucoup de commentateurs internationaux, l’Ukraine ne respecte en rien les accords de Minsk de 2014 et 2015, qui étaient censés préserver la paix.
Zelensky s’est donc contenté de remercier le Président français pour la promesse de l’Union européenne d’approvisionner les finances abyssales du pays d’un nouveau milliard d’euros. La gabegie ukrainienne a déjà coûté 17 milliards d’euros, en prêts et subventions, aux contribuables européens.
Au final, Macron a donc déplu à la Russie et à l’Ukraine, en se drapant d’un leadership pour la paix qu’il n’est pas en mesure d’assumer face aux Américains et qui ira alimenter la corruption en Ukraine.
