La persécution des chrétiens dans le monde est depuis 7 ans en augmentation constante. Ce phénomène s’exporte, aujourd’hui, jusqu’en Europe et en France où notamment le nombre d’actes et leur aspect violent sont en pleine expansion.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe recense ainsi une hausse de 70% d’actes haineux antichrétiens entre 2019 et 2020.
Processions attaquées, églises profanées, prêtre et fidèles égorgés, marchés de Noël ciblés par des djihadistes, ce que vivent les catholiques en France ressemble de plus en plus à ce que subissent les minorités chrétiennes des pays musulmans.
Ce phénomène est corrélé avec l’arrivée toujours plus importante de nouvelles populations en Europe, notamment issues de pays musulmans, qui ne désirent aucunement s’assimiler au mode de vie européen et veulent imposer le leur.
La Commission n’estime-t-elle pas qu’en publiant un guide « pour une communication inclusive », dans lequel de nombreuses préconisations ont pour objectif de minimiser et même renier les racines chrétiennes de l’Europe, elle contribue à encourager ces actes anti-chrétiens ?
La Commission prévoit-elle une stratégie européenne de lutte contre la christianophobie, notamment par la nomination d’un coordinateur européen de lutte contre ce fléau ?
RÉPONSE DONNÉE PAR MME JOUROVÁ, VICE-PRÉSIDENTE
L’article 10 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne garantit la liberté de religion. La Commission s’engage à assurer son respect, dans le cadre de ses compétences. Les règles de l’UE abordent en particulier les multiples formes et manifestations de racisme et d’intolérance, notamment les actes et les discours haineux fondés sur une appartenance religieuse. C’est dans ce cadre que la Commission s’engage à protéger les chrétiens et les membres d’autres groupes religieux de toute persécution au sein de l’UE, ne faisant aucune distinction entre les différents groupes. La Commission ne prévoit pas de stratégie spécifique pour lutter contre la christianophobie et n’envisage pas de nommer un coordinateur chargé de cette question. La Commission condamne fermement toute forme de violence.
Les lignes directrices internes auxquelles Monsieur le Député fait spécifiquement référence visaient à sensibiliser les fonctionnaires de la Commission à la diversité de la culture et des peuples européens, et à promouvoir une attitude inclusive à l’égard des citoyens européens de tous horizons et de toutes convictions. Ce document a été retiré.