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Les alertes

par | 16 novembre 2020 | Newsletter

Italie : vente de frégates à l’Egypte. Dans le cadre de l’acquisition de deux frégates de type FREMM (les n°9 et 10 de la série destinée initialement à la Marine italienne), une centaine de marins égyptiens sont arrivés à La Spezia pour y débuter l’entraînement. C’est le 7 août dernier que le cabinet de M. Conte a finalement validé la vente de ces frégates à l’Egypte. Entre le règlement de l’affaire Regeni qui eût supposé de longues tensions avec Le Caire, et la normalisation des relations avec l’Egypte, Rome a tranché. La Marine italienne qui doit sacrifier deux frégates FREMM à la normalisation avec l’Egypte, attendra le plan de relance pour disposer du budget nécessaire à leur remplacement par deux frégates neuves.

Allemagne : les Verts exigent un embargo sur toutes les ventes d’armes à la Turquie

Se voulant l’écho de la demande de la diplomatie grecque, les Verts exigent désormais l’embargo immédiat sur toutes les ventes d’armes allemandes vers la Turquie, notamment et surtout les kits nécessaires à la production de 6 U-214.

Pour les Verts, l’attaque est à trois niveaux :

Arrêt des livraisons de kits complets d’U-214 et de sous-ensembles (propulsion, notamment) : une demande susceptible de paralyser la machine turque car si elle possède quelques maîtres d’œuvre, elle n’a qu’un réseau limité de sous-traitants et d’équipementiers, notamment dans la propulsion/motorisation et les auto-directeurs ;

Fin des garanties financières octroyées – hors du droit commun – par l’assurance export Euler-Hermès ;

Vote du Bundestag sur une motion (Antrag) exigeant la fin complète de tout commerce d’armes avec la Turquie (alignement des décisions relatives à l’Arabie sur la Turquie).

Cette position des Verts vise cependant plus loin : prévenir le gouvernement de ses limites-rouges lors d’une négociation post-électorale relative à une coalition. 

France : tir réussi d’un missile de croisière. Avec un vol de 38 minutes, le premier missile de croisière naval lancé depuis le SNA Suffren a atteint exactement sa cible à 580 km de distance. La France entre ainsi de plein pied dans le petit club des États possédant cette capacité intégralement nationale de A jusqu’à Z, du système de préparation de mission jusqu’au tir.

Suisse : le « oui » aux avions de combat l’emporte de justesse. Le 27 septembre, les Suisses ont voté en faveur du renouvellement de leur défense aérienne, mais à une courte majorité de 8670 voix… Cette courte majorité aura des conséquences : d’une part, le conseil fédéral fera tout pour limiter le coût d’acquisition d’avions de combat (6 milliards de francs est donc un plafond) et de l’autre, le Groupe pour une Suisse sans armée (GsSA), à l’origine de la votation, a annoncé son intention d’organiser dès que le processus le permettra une initiative populaire pour contrer dans la dernière ligne droite ce projet. La campagne continue donc pour les groupes industriels en lice, mais de manière extrêmement discrète et directe.

Projet de corvette européenne : le Portugal a adhéré début octobre au programme de corvette européenne (EPC ou European Patrol Corvette) en tant que nation observatrice. Ce programme, lancé dans le cadre de la PESCO est sous la coordination de l’Italie (Fincantieri) ; la Grèce, l’Espagne et la France en font également partie. Son objectif est de concevoir et de développer une nouvelle famille de bâtiments de guerre, basée sur un concept monocoque aux équipements modulaires pour assurer un large éventail de mission. Cette corvette européenne devrait être développée en au moins 3 versions principales, dont une version de patrouille destinée à répondre aux besoins italiens et espagnols, une version longue portée pour la France et une version de combat pour la Grèce. Pour notre groupe, cette future corvette ne devrait pas s’imposer comme solution unique au futur projet de remplacement des frégates de surveillance pour notre Outre-Mer, mais devrait associer les chantiers nationaux, tout-à-fait capables, comme pour les patrouilleurs Outre-Mer et métropolitains, de les concevoir et de les remplacer. Ce projet nourrit surtout le ventre vide de l’entente Naval Group- Fincantieri, entente sans intérêt pour la France ni sur les plans industriel et technique que commercial.