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Le coup d’état des juges européens

par | 23 juin 2021 | Newsletter

Dans la longue histoire de l’abandon des souverainetés nationales transmises au niveau européen, le chapitre de la souveraineté judiciaire occupe une place de choix.

Le conflit entre les juridictions nationales et européennes s’illustre en ce moment à travers plusieurs évènements. Ainsi, l’affrontement entre la Cour Constitutionnelle Allemande de Karlsruhe et la Commission européenne illustre fort bien ce combat entre intérêts nationaux et intérêts européens : parce qu’elle a osé faire prévaloir un principe constitutionnel (la souveraineté populaire en matière budgétaire et monétaire) sur celui de la primauté du droit européen, la juridiction allemande se voit frappée d’une procédure de « manquement au droit européen » par la Commission.

Par ailleurs, « l’état de droit », invoqué à l’envi pour condamner des démocraties telles que la Pologne ou la Hongrie, voile de son grand manteau les aspirations des peuples européens. Ainsi, on veut conditionner les aides européennes prévues par le plan de relance au respect des droits des minorités, qu’il s’agisse des migrants ou des lobbys progressistes. Par leurs choix démocratiques, les Polonais et les Hongrois se verraient privés d’un plan de relance qui doit bénéficier à tous.

L’Union européenne s’est construite sur deux piliers : l’économie et le droit, oubliant les sujets civilisationnels fondamentaux. Elle s’est aussi construite, et de plus en plus, contre les souverainetés populaires, qu’elles soient monétaires, culturelles ou sociétales.

La France, notamment sur les sujets de la maitrise de l’immigration, doit pouvoir dire non aux juridictions supranationales.