Annika Bruna
Député français au Parlement européen
Membre des commissions Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures,
et Droit des femmes et égalité des genres,
Membre de l’intergroupe Bien-être et protection des animaux.
Lors de la dernière commission conjointe LIBE-FEMM au Parlement européen, nous avons voté un avis sur la création d’un certificat européen de filiation.
Les députés ID et ECR ont été les seuls à s’opposer à ce texte qui tente de faciliter la reconnaissance dans un État membre de la parentalité établie dans un autre État membre « quelle que soit la manière dont l’enfant a été conçu ou est né, et quel que soit le type de famille de l’enfant ».
L’objectif est bien entendu d’imposer aux États membres qui interdisent actuellement la gestation pour autrui (GPA) de reconnaître la filiation des enfants nés de mères porteuses à l’étranger. Les députés des groupes politiques PPE, Renew, S&D, La Gauche, Les Verts ont voté contre tous nos amendements condamnant la GPA.
Derrière ce texte, l’Union européenne instrumentalise l’intérêt supérieur de l’enfant pour s’emparer des compétences dévolues aux États membres en matière de politique familiale. Alors qu’elle prétend lutter contre la traite des êtres humains, elle n’a aucun scrupule à adopter des mesures qui encourageront la marchandisation du corps des femmes.