Tribune de Jean-Paul Garraud
Mercredi 1er novembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a plaidé à Sarajevo en faveur de l’adhésion de la Bosnie-Herzégovine à l’Union européenne en raison des progrès que ce pays aurait accomplis. Le Conseil européen devrait se prononcer le 15 décembre sur l’ouverture des négociations d’adhésion.
Dans sa volonté d’expansion toujours plus folle l’UE semble donc prête à accueillir en son sein un pays où se mêlent l’islamisme, les tensions ethniques et culturelles et la corruption jusqu’au plus haut niveau de l’État. Profitant des passoires que sont les frontières bosniennes, les migrants et les mafias en profitent amplement pour gagner les pays membres de l’UE. Malgré les promesses du gouvernement bosnien de réformer son système judiciaire, de lutter contre la corruption et d’apaiser les tensions internes, la réalité s’impose d’elle-même. Nous ne pouvons pas faire abstraction de l’introduction dans ce pays d’un islam rigoriste, ni oublier la guerre de 1992 à 1995 durant laquelle des pays du Golfe mais aussi l’Iran ont apporté leur soutien au nom du djihad « entre frères ».
À l’heure où l’État d’Israël lutte courageusement pour sa survie contre le Hamas islamiste, Bruxelles travaille à l’effacement de l’Europe et de sa civilisation plurimillénaire. Contrairement à ce que croient les technocrates de la Commission, le marché et les profits économiques (on se demande d’ailleurs quels intérêts la France aurait à être dans un marché commun avec la Bosnie) ne suffiront pas à faire disparaître les différences fondamentales qui existent entre certains pays comme la Bosnie et le reste de l’Europe. Sans limites aujourd’hui, demain c’est la Turquie d’Erdogan et d’autres pays hostiles à nos valeurs qui intègreront l’UE.
Il ne peut en être question !