Communiqué de presse de Gilles LEBRETON
Député français au Parlement européen — Membre de la commission de l’agriculture
Le Parlement européen a rejeté, les 11 et 12 juillet, les dispositions les plus menaçantes pour la pérennité de notre agriculture qui figuraient dans deux textes consacrés respectivement aux « émissions industrielles » et à la « restauration de la nature ».
Il s’est d’abord opposé, par 367 voix contre 245, à tout élargissement du champ d’application de la directive (dite « IED ») relative aux émissions industrielles. C’est ainsi qu’il a rejeté l’inclusion dans ce texte des exploitations bovines ou mixtes, et qu’il a refusé d’étendre son application aux élevages de moins de 2000 porcs et de 40 000 volailles.
C’est une victoire vitale pour l’élevage européen, et en particulier français, car elle le préserve de nouvelles charges administratives et financières insupportables, qui auraient vraisemblablement provoqué la fermeture de beaucoup d’exploitations familiales et accéléré la délocalisation de la production vers des pays en dehors de l’UE.
Le Parlement européen a ensuite accepté, à une très courte majorité, de voter en faveur du règlement relatif à la restauration de la nature, contre lequel les agriculteurs européens ont manifesté à Bruxelles et Strasbourg. Mais il l’a en grande partie vidé de sa substance, notamment en supprimant intégralement l’article qui portait sur la « restauration des écosystèmes agricoles », qui aurait gravement entravé la productivité de notre agriculture et compromis notre sécurité alimentaire.
Ces deux victoires ont été acquises grâce aux voix des eurodéputés du Rassemblement national et de leurs alliés du groupe Identité et Démocratie. Il faut toutefois rester vigilant, car le processus législatif n’est pas encore terminé, ces deux textes devant désormais faire l’objet d’une négociation en « trilogue » entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission.
L’écologie punitive, prônée par la Commission, a toutefois subi deux défaites cinglantes dont elle aura du mal à se relever. L’avenir est à une écologie réaliste, respectueuse du sens des responsabilités des agriculteurs et des intérêts vitaux des nations européennes !