France Jamet
Membre de la commission pêche du Parlement européen
Notre flotte de pêche française, et particulièrement notre flotte des Outre-Mer, souffre d’un problème de vétusté de ses navires qui met en péril la sécurité de nos pêcheurs et l’attractivité du secteur pour les nouvelles générations.
Cependant, au nom du dogme de la concurrence tel que le voit Bruxelles, les États-membre ont interdiction de financer leurs filières, sauf s’ils obtiennent une dérogation de la Commission européenne. Après un vote du Parlement européen en 2017, la Commission Juncker prenait, après des années de refus, la décision historique, le 22 novembre 2018, d’autoriser les aides d’État pour le financement du renouvellement des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques françaises.
68,3 millions d’euros étaient ainsi promis pour nos pêcheurs de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, de Mayotte et de la Réunion.
Mais en 2023, c’est la douche froide : au prétextes de finasseries administratives, la Commission européenne revient sur sa décision : pas un euro n’ira au renouvellement de la flotte ultramarine !
Pendant ce temps, au titre de l’aide au développement, la France et l’Union européenne envoient des fonds pour financer de nouveaux bateaux de pêcheurs de pays tiers, comme l’archipel des Comores dont la politique migratoire est pourtant extrêmement hostile à la France et aux Mahorais…
Le contribuable français paie cette mauvaise politique de dotations et notre pêche artisanale coule. Ce scandale doit cesser ! Les prochaines échéances doivent permettre de redéfinir un cap où nos pêcheurs, nos intérêts, notre souveraineté alimentaire seront défendus avec acharnement !