Le vendredi 5 novembre, le Président du tribunal de l’Union européenne a décidé de suspendre l’imposition du certificat numérique européen COVID pour accéder aux bâtiments du Parlement européen. L’administration du Parlement a cependant indiqué dimanche 7 novembre à 17h qu’elle n’acceptera la suspension des mesures que pour les députés et les membres du personnel qui ont porté l’affaire devant la Cour.
Pour Virginie Joron, Député européen, « le choix d’introduire la semaine dernière un passe sanitaire obligatoire constitue une grave violation des droits et libertés fondamentaux. Avec des députés européens de six groupes politiques différents et des non-inscrits, j’ai tenté d’engager un dialogue ouvert sur cette mesure avec le Président du Parlement européen, David Sassoli. En moins de deux jours, plus de 60 députés européens se sont joints à nos efforts en cosignant notre lettre au Président. Monsieur Sassoli ayant refusé toute forme de communication, trois députés européens et moi-même, ainsi que des membres du personnel du PE, avons décidé de porter cette décision devant la Cour.
La décision du Président de la Cour de suspendre le passe sanitaire obligatoire s’applique en premier lieu aux plaignants qui ont saisi la Cour, mais elle envoie également un message très clair à l’administration du Parlement européen et à son Président. Même le tribunal européen n’est pas convaincu d’emblée par les arguments de l’administration du Parlement. Le fait que cette administration continue d’imposer à tous, sauf pour les plaignants, le passe sanitaire sur le lieu de travail sans attendre le jugement final du tribunal, démontre un refus du dialogue.
La discrimination des employés qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas être vaccinés est inacceptable et va à l’encontre des valeurs que nous devons défendre. Je continuerai ce combat en solidarité avec tous les employés. Avec mes collègues députés, je vais donc poursuivre notre action en justice pour faire cesser le passe sanitaire obligatoire. En même temps, je reste prête à entamer un dialogue avec le Président pour lever ces mesures. »