Tribune de Jean-Paul Garraud
Président de la Délégation RN au Parlement européen
Magistrat
8 ans déjà. Le 13 novembre 2015, le terrorisme islamiste frappait une nouvelle fois la France. Alors que des milliers de supporters de football assistaient dans la joie à la victoire française, que des jeunes s’amusaient dans une salle de concert ou profitaient de la vie sur les terrasses parisiennes, les fous d’Allah accomplissaient méthodiquement leurs crimes avec cruauté, semant la terreur et la désolation sur leurs traces. Le Stade de France, le Bataclan, le Petit Cambodge, le Carillon et autres lieux de convivialité étaient pris pour cibles au cours de 6 attaques particulièrement meurtrières. 130 morts directes, 413 blessés. Le bilan dramatique de cette nuit d’horreur s’ajoutait à la longue liste des attentats islamistes commis sur notre sol avec de nombreux points communs : l’islamisme, la nationalité ou les origines extra-européennes des assaillants, leurs situations irrégulières en France pour la plupart d’entre eux, la paralysie de l’appareil politique préoccupé par le fait de ne pas être taxé de « stigmatiser » la communauté musulmane et de ne pas être accusé de récupération politique, etc… Bref, rien n’a donc changé depuis 2015, rien n’a changé depuis l’assassinat et la décapitation de Samuel Paty, depuis l’égorgement de Dominique Bernard… Le mal est profond, les remèdes proposés dérisoires.
« Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». L’aveuglement idéologique de la caste politico-médiatique de notre pays en place depuis 30 ans a eu des conséquences dramatiques sur la vie des Français. La négation du lien entre immigration et terrorisme islamiste relève de la déconnexion la plus totale d’une réalité pourtant évidente. Quant aux français de papier qui participent à ces actes ignobles, cela prouve l’étendue de la braderie de la nationalité française. Depuis longtemps et, en particulier depuis les tueries de mars 2012 à Montauban et Toulouse, la France n’a cessé d’être dans le viseur des terroristes islamistes et rien ne laisse supposer qu’il n’en soit plus ainsi dans l’avenir. Bien au contraire… Nos responsables politiques poursuivent leurs œuvres comme si de rien n’était. Que ce soit l’Union européenne avec son Pacte sur la migration et l’asile qui prévoit notamment la répartition obligatoire des clandestins dans les États membres sous contrainte du règlement par l’État en cause d’une somme de 20.000 euros par migrant refusé, ou, par ailleurs, le gouvernement français qui a soumis, d’abord au Sénat, l’examen de son projet de loi sur l’immigration dont l’article 3 constitue une nouvelle énorme pompe aspirante à l’immigration puisqu’il est prévu de régulariser les travailleurs exerçant dans « les métiers en tension ». Bel euphémisme dont la sémantique ne doit pas berner le peuple !
Pour nos gouvernants, l’immigration effrénée est un projet, typique d’une politique mondialiste qui tend à effacer les différences, les cultures, les identités. C’est du pur wokisme étatique, une œuvre de déconstruction massive de ce qui a façonné notre Histoire, notre civilisation. La lutte contre l’islamisme devrait être un sujet de travail permanent pour l’ensemble du personnel politique. Ce nazisme du 21ème siècle n’est pas combattu comme il se devrait, loin de là. Suite à l’épouvantable attaque du Hamas contre Israël et à l’attentat d’Arras, notre groupe a demandé à nouveau, comme je l’avais fait dès 2019, la création d’une commission parlementaire sur la lutte contre le terrorisme. Les députés européens ont voté massivement contre, macronistes et certains LR compris… Quant à la gauche, nous n’en attendions rien, elle qui se fait le porte-voix des associations pro-islamistes depuis des années.
Un texte prêt à être voté et appliqué. Face à l’hydre islamiste qui nous mène la guerre, le gouvernement doit s’en saisir pour éradiquer ce fléau, plutôt que de nous présenter un énième projet sur l’immigration qui est sans commune mesure avec l’importance de l’enjeu pour la France et les Français.