Communiqué d’Annika Bruna
Député français au Parlement européen
Membre des commissions Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures,
et Droit des femmes et égalité des genres,
Membre de l’intergroupe Bien-être et protection des animaux.
Alors que la Cour des comptes européenne publiait, le 17 avril dernier, un rapport qui dénonçait les maltraitances subies par les animaux de rente pendant leur transport, tout en proposant le transport de viande en lieu et place du transport d’animaux vivants, la Commission européenne prend une toute autre direction.
Selon les informations publiées par Contexte aujourd’hui, la Commission n’interdira pas l’exportation d’animaux vivants hors de l’Union européenne alors que ce transport occasionne le plus de souffrances animales documentées, auxquelles s’ajoute la plupart du temps un abattage sans étourdissement dans le pays importateur.
Certes, la Commission européenne ne vient pas les mains vides puisqu’elle propose de nombreuses mesures visant à limiter les temps de trajet (en fonction des espèces, de l’âge, etc.) et à améliorer les conditions de transport (espace disponible, température, abreuvement, soins).
Ces mesures vont dans le bon sens mais leur complexité nécessitera une formation poussée des autorités de contrôle et des investissements conséquents de la part de la filière.
Je renouvelle donc ma demande de stopper le transport longue distance d’animaux vivants. Une alternative existe : le transport de viande. Cette solution éviterait des conditions de transport déplorables et des conditions d’abattage souvent abjectes dans les pays tiers. Elle créerait également des emplois dans nos abattoirs.
Bien entendu, la filière doit être accompagnée techniquement et financièrement pour respecter la chaîne du froid. Cette solution serait plus rentable car le transport de viande induit des volumes plus réduits et moins d’externalités négatives (accidents routiers et maritimes, bilan carbone).