Dans le contexte actuel de pandémie mondiale, le Parlement européen vient tout juste d’adopter la prolongation des mesures d’urgence visant à assouplir temporairement les règles d’attribution des créneaux horaires, appelés « slots », pour les compagnies aériennes dans les aéroports européens.
De son côté, la Commission européenne réclame à la compagnie aérienne Air France-KLM, la cession de plusieurs créneaux. 24 créneaux à Orly concernant Air France, et d’autres slots à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol concernant KLM.
N’acceptant pas la recapitalisation d’Air France par l’État français, qui visait à sauver le groupe en difficulté à cause de la crise mondiale sévissant depuis 1 an, la Commission européenne exerce un chantage inadmissible contre notre compagnie nationale, au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée.
Premièrement, c’est une atteinte intolérable à la souveraineté des nations souhaitant protéger leurs entreprises en situation critique à cause d’une crise sanitaire aux conséquences économiques et sociales sans précédent.
Deuxièmement, ce chantage fait courir le risque d’une suppression de postes à près de 200 salariés, qui s’additionneraient aux 8 500 suppressions de postes déjà prévues sur le plan national par Air France.
Troisièmement, c’est une injure grave à la démocratie. Malgré le vote du Parlement européen pour alléger les règles de répartition des créneaux horaires et soulager les compagnies aériennes, pourquoi la Commission européenne s’obstine-t-elle à exiger des conditions contraignantes à Air France pour recevoir les aides de l’État ?
Par conséquent, nous exigeons, qu’Emmanuel Macron et son ministre délégué chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, imposent une fin de non-recevoir et mettent fin aux menaces de la Commission.
Il en va de l’intérêt de notre compagnie nationale, de milliers d’emplois, donc de l’intérêt de la France et des Français.