Ce mardi 6 avril, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil européen étaient reçus à Ankara par le président turc Erdogan, à l’occasion d’un sommet.
Lors de la rencontre officielle devant réunir les présidents, seuls deux sièges étaient prévus, laissant la présidente de la Commission debout, sidérée, puis la contraignant à prendre place sur une banquette à l’écart de la discussion, lui infligeant un véritable camouflet.
Les présidents de la Commission et du Conseil ont le même rang protocolaire et doivent être assis au même endroit. Une règle qui a toujours été respectée, y compris en Turquie, comme en témoigne la rencontre entre Erdogan et les présidents Junker (Commission) et Tusk (Conseil) au G20 à Antalya en 2015.
La mise à l’écart de Mme Von der Leyen, très probablement parce qu’elle est une femme, semble avoir été savamment orchestrée et relève de la provocation d’Erdogan envers l’Europe, mais aussi envers les valeurs européennes d’égalité hommes-femmes.
Cette attitude déplorable n’a donné lieu à aucune réaction sur place, ni de M. Michel qui a laissé faire, ni de Mme Von der Leyen qui a accepté cette humiliation sans broncher ! Une attitude aux antipodes des discours militants tenus par ces dirigeants sur l’égalité-homme femme.
Les dirigeants de l’Union européenne multiplient les actes de soumission à la Turquie. Erdogan viole la souveraineté territoriale d’États membres, finance des mosquées hostiles dans nos pays, humilie nos représentants mais l’U.E continue de voir ce pays comme potentiellement européen et à lui verser dans ce cadre des milliards d’euros issus des poches de nos contribuables.
Annika Bruna estime que cette nouvelle provocation de la Turquie devrait conduire les dirigeants de l’U.E à revoir leurs politiques envers Ankara, et à cesser de financer massivement les ennemis de nos valeurs aux portes de notre continent.