La délégation française du groupe Identité et Démocratie votera contre le rapport issu de la
commission spéciale présidée par Raphael Glucksmann concernant les ingérences étrangères
dans l’Union européenne.
Ce rapport relève quasiment de l’instrumentalisation des moyens du Parlement européen pour
influer sur l’élection présidentielle française. Il a été spécialement utilisé par des forces
partisanes pour jeter l’opprobre sur des partis, des opinions, des journaux et des personnalités
politiques. Dans une ambition mégalomaniaque, ce rapport entend installer un ministère de la
vérité en Europe qui validerait les idées politiques acceptables ou non.
Plus inquiétant encore, les travaux de la commission présidée par Raphael Glucksmann ont
volontairement omis des ingérences étrangères patentes dans notre système politique et
économique. Rien sur les pratiques agressives des États-Unis vis-à-vis de nos entreprises,
aucune mention des réseaux islamistes téléguidés depuis les pays du Golfe ou la Turquie, le
vide total sur la pénétration des milieux financiers au coeur du Parlement européen. D’ailleurs,
le rapporteur n’a même pas daigné intégrer les très inquiétantes révélations de l’European
Center for Law and Justice concernant la mainmise de Georges Soros sur des juges de la Cour
européenne des droits de l’homme ou même de certaines parties de l’ONU.
Cette commission est donc une occasion manquée dont nous ne pourrons pas soutenir le
renouvèlement en raison des biais idéologiques évidents de ses initiateurs.
Si Identité et Démocratie avait été convenablement associé aux travaux, notre délégation aurait
pu rappeler quelques principes essentiels qui soutiennent notre action : la défense des libertés
fondamentales, notamment celles d’opinion et d’association, la protection de notre civilisation
face aux idéologies qui la détestent, l’impératif du respect de la souveraineté des pays tiers.
Malheureusement Raphael Glucksmann a voulu utiliser les moyens du Parlement européen
pour une mauvaise campagne de propagande. Il reconnait par ailleurs lui-même avoir déjà
exercé des missions au bénéfice de pays tiers par le passé, ce qui aurait dû l’empêcher de
présider cette sous-commission.