Aurélia Beigneux
Député Français au Parlement européen
Membre de la Commission environnement
Dans le cadre d’une révision des normes de commercialisation, la Commission européenne a récemment modifié les règles d’étiquetage de la volaille rendant l’identification du mode d’élevage impossible pour le consommateur. En adoptant une telle mesure, les technocrates de Bruxelles condamnent à terme la filière française, pourtant synonyme d’excellence.
Alors que les producteurs avaient l’obligation d’informer le consommateur quant à la provenance et au mode d’élevage de la volaille, la suppression du cadre légal augmente le risque de voir les appellations mensongères se multiplier, orientant ainsi le consommateur vers des produits bénéficiant d’un meilleur budget publicitaire. Le coup de grâce est ainsi donné pour nos producteurs locaux confrontés à la puissance marketing du lobby agro-alimentaire.
Cette décision est aussi un non-sens pour le bien-être animal. Gage de qualité pour le consommateur, les labels fermiers français sont l’assurance pour les animaux d’être élevés en plein air et de bénéficier d’une alimentation saine. En donnant un avantage aux pseudo-éleveurs industriel et à leurs dérives, la Commission européenne vient briser des années d’excellence, mettant en péril les modes d’élevages les plus vertueux.
Favoriser l’élevage industriel n’est pas seulement une aberration morale, c’est aussi une véritable impasse sanitaire et environnementale. En effet, si l’élevage intensif favorise le développement et la transmission d’agents pathogènes transmissibles à l’être humain, il contribue grandement à la déforestation devenant l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Une fois encore, les actes viennent trahir les beaux discours !
Cette décision, néfaste pour le consommateur, les animaux et l’environnement, apparaît comme un cadeau de plus fait par l’Union européenne aux différents lobbys agro-alimentaires. Face à ce cynisme, vous pouvez compter sur les élus du Groupe Identité et Démocratie pour défendre les consommateurs et notre agriculture.