Lors de la dernière session plénière, la 4e version du Plan d’action de l’Union dans le domaine de la santé « UE pour la santé » a été soumise au vote. Initialement, il y a plus de 25 ans, ce programme visait à coordonner différents domaines de santé publique, afin que les pays membres aient des réponses rapides et cohérentes lors de grands problèmes de santé.
L’épidémie de COVID a bien sûr accéléré, et surtout réorienté ce nouveau Plan 2021-2027. Et l’Union européenne en a bien évidemment profité, telle un Cheval de Troie, pour empiéter au maximum sur les prérogatives des États membres en matière de santé, au lieu de se cantonner à de simples mesures de santé publique.
Dans l’Europe des Nations que nous souhaitons, une coordination et une collaboration étroite et responsable entre les États membres en matière de santé publique est parfaitement envisageable, mais pas sous la forme qui nous a été présentée.
C’est pourquoi la délégation du Rassemblement National au sein du groupe ID a opté, lors de ce vote, pour une abstention constructive, en soutenant, bien évidemment, les orientations d’une coopération bénéfique pour tous, mais en pointant également du doigt les risques de perte de souveraineté dans le domaine éminemment régalien qu’est la santé.