Virginie Joron
Député français du Rassemblement National au Parlement européen
Membre de la commission spéciale COVI
La commission spéciale COVI mise en place par le Parlement européen, à laquelle j’appartiens, qui a pour but d’apporter des informations sur la gestion de la crise Covid, a déjà atteint ses limites par son opacité et son manque de cohérence, tant sur la question relative aux méthodes de négociation et SMS échangés entre la Présidente de la Commission européenne et le PDG de Pfizer que sur la justification du nombre de doses de vaccins Covid commandées.
Alors qu’une confrontation était organisée au Parlement Européen le 10 octobre 2022, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, refuse d’être présent pour son audition sur les vaccins.
Rappelons que Bruxelles s’est engagée pour 71 milliards d’euros de contrats pour acheter jusqu’à 4,6 milliards de doses de vaccins contre le COVID-19 dont 2,4 milliards de doses pour Pfizer-BionTech soit 36 milliards d’euros.
Face au manque de transparence qui se poursuit, nous sommes en mesure de nous poser des questions sur cette commission spéciale Covid qui se fait rouler dans la farine par le plus gros bénéficiaire des contrats d’achat de vaccins négociés par Mme von der Leyen.
Nous considérons que son refus de participer à cette audition est scandaleux, notamment après les remarques critiques du Médiateur sur les méthodes de négociation et sa demande d’accès aux SMS échangés entre la Présidente de la Commission européenne et le patron de Pfizer et ce alors que la Cour des Comptes de l’Union Européenne a souligné des manquements notoires lors des achats de vaccins.
Pour rappel, le 20 juillet 2022, Pfizer, dans une communication au secrétariat de la commission COVI, a confirmé la participation de Monsieur Bourla pour l’audition du 10 octobre. Par la suite, notre commission a reçu une nouvelle communication il y a deux semaines, juste après la première audition des patrons des laboratoires, indiquant que M. Bourla ne souhaitait plus participer à l’audience du comité.
Nous avons fait pression auprès du secrétariat de la commission spéciale pour s’assurer de la présence du patron de Pfizer à cette audition extrêmement importante et qu’en dernier recours, une audition dédiée extraordinaire devra être organisée pour interroger Monsieur Bourla.