La Commission européenne vient de mettre en place un système de Nutriscore généralisé européen. En effet, ce score de 5 lettres et 5 couleurs (ABCDE), qui est censé renseigner le consommateur sur le caractère sain ou non d’un produit alimentaire, va devenir obligatoire y compris sur les produits non transformés.
Problème, ce Nutriscore n’est qu’un recensement de la présence de sel, de sucre et de gras. Ce n’est pas du tout une analyse poussée pour déterminer si un produit est sain, bio ou plus généralement de qualité. Il n’étudie pas non plus les conditions de production ou d’acheminement, favorisant des produits industriels fabriqués au rabais plutôt que des produits locaux fabriqués par des artisans qualifiés. Les aliments industriels seront donc mis en avant face aux produits du terroir. Exemple : comme beaucoup de produits, le roquefort aura la pire note : « E ». Les consommateurs seront donc invités à ne pas l’acheter.
Voici le résultat du programme agricole “De la ferme à la fourchette”, voté par le Parlement européen en fin d’année dernière, et dénoncé par la délégation du Rassemblement national à l’époque. Ce programme et ses normes contraignantes qui risquent de faire baisser de 20% la production agricole européenne sont encore plus dangereux dans le contexte de pénurie mondiale de matières premières agricoles. Ce qui ne sera plus produit en Europe sera importé par des cargos polluants depuis des pays qui ne respectent aucune norme. Une hérésie.
En bref, cette décision est une véritable attaque contre les producteurs AOP (appellation d’origine protégée). Comme toujours, l’Union européenne souhaite un marché aseptisé et sans racines. Elle favorise les grands groupes étrangers et les géants de la mondialisation plutôt que nos propres producteurs. La faute à une idéologie libre-échangiste qui n’a aucune considération pour l’échelon local et national.
Le Rassemblement national s’oppose à cette décision. Notre position est simple : après le Covid et les sanctions liées à la guerre en Ukraine nos producteurs sont à l’agonie, plus rien ne doit venir les pénaliser. Les circuits courts et une politique localiste sont les seules réponses de bon sens face à ces doctrines globalistes.