Non, la crise en Ukraine ne doit pas être une excuse pour ressusciter les accords de libre-échange avec les pays qui ne respectent pas les normes européennes !
« L’Union européenne veut accélérer ses efforts pour finaliser les accords commerciaux avec des tiers », a déclaré vendredi le commissaire européen au commerce Valdis Dombrovskis.
Il a estimé qu’il y avait un « très large consensus » sur le fait que les États membres devraient intensifier leurs efforts pour conclure, signer et ratifier ces accords commerciaux. Et il a précisé que la guerre en Ukraine était le facteur principal de cette brusque accélération.
Avec « l’excuse Ukraine », la Commission soutient donc ouvertement la reprise de l’accord avec le Mercosur (composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay) conclu en 2019 mais suspendu en raison des inquiétudes de l’UE concernant la déforestation de l’Amazonie et le non-respect des normes européennes.
C’est d’autant plus inquiétant que l’Union européenne négocie également des accords de libre-échange avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie et le Chili, dont la conclusion bénéficiera de la même accélération.
Tous ces accords, conclus sans aucune analyse d’impact préalable, vont sans aucun doute miner le secteur de l’élevage et de l’agroalimentaire français et européen. Les députés RN au Parlement européen dénoncent cette manipulation à des fins mercantiles de la crise dramatique que subit l’Ukraine.
Hervé Juvin, Gilles Lebreton, députés français au Parlement européen