Aurélia Beigneux
Député français au Parlement européen
Membre de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire et membre de l’intergroupe relatif au bien-être animal
Depuis 2007, l’Union européenne a consacré un budget de 2,3 milliards d’euros pour les technologies dites « vertes », c’est à dire surtout les éoliennes et les panneaux solaires. La Banque européenne d’investissement a également mis la main à la poche en débloquant plus de 14 milliards d’euros !
Ces budgets importants ont pourtant été sérieusement épinglés : un rapport de la Cour des comptes européenne dénonce les énergies marines renouvelables qui posent un véritable « dilemme écologique ». Selon ses experts, leur développement porte atteinte aux écosystèmes du milieu marin, en particulier les espèces animales locales. Ce risque, le Rassemblement national l’a toujours dénoncé, se heurtant sans cesse au déni des technocrates.
Derrière les beaux discours et une communication axée sur les énergies renouvelables, on comprend donc que la Commission européenne n’a tout simplement pas fait d’étude d’impact sur les technologies « vertes ». On sait pourtant que ces éoliennes provoquent des déplacements d’espèces, des changements dans la structure des populations et des modifications des schémas de migration.
Nous regrettons l’influence des lobbies et cette absence de prudence sur les implications socio-économiques du développement des énergies marines renouvelables. Encore une fois, tout se conçoit dans les bureaux des commissaires sans prendre en compte les multiples contraintes de nos territoires. Une déconnexion avec le réel affichée au grand jour.
Face à ce scandale écologique planétaire, nous demandons une remise en cause profonde de la stratégie européenne, qui doit aller de son obsession au tout électrique à sa phobie du nucléaire, en passant par sa dépendance aux traités de libre-échange.