Le 26 juin, c’était la journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie. Une date bien choisie puisque c’est la veille des départs en vacances que l’on déplore le plus d’abandons.
Pour traiter ce problème, les associations de protection des animaux relèvent un premier écueil : 100 000 animaux seraient abandonnés chaque année mais ce chiffre repose sur une simple estimation.
Nous manquons donc de données. Celles-ci pourraient être recueillies sur une plateforme numérique alimentée par les associations elles-mêmes. C’est à L’État de mettre en œuvre cette plateforme, afin de collecter les données transmises par les milliers de structures qui prennent en charge les animaux abandonnés.
Les politiques publiques s’en trouveraient facilitées car on connaîtrait enfin le nombre exact d’animaux abandonnés, par espèce, par âge ou encore par territoire. On connaîtrait également le nombre d’euthanasies, voire les causes d’abandons dans certains cas.
En outre, les associations s’inquiètent de l’article 3 bis de la proposition de loi « Lutte contre la maltraitance animale », qui sera examinée au Sénat à l’automne. Ce texte réserve le recours aux familles d’accueil aux seuls refuges.
Or, notre pays compte 3200 associations sans refuges pour seulement 775 associations avec refuges. Les associations sans refuges forment des réseaux de familles d’accueil efficaces pour placer les animaux et éviter ainsi la submersion des refuges. In fine, elles permettent ainsi d’éviter des euthanasies.
Je demande donc le maintien de la possibilité pour les associations sans refuges de placer des animaux dans des familles d’accueil. En matière de lutte contre l’abandon, la souplesse actuelle du réseau associatif est un atout qu’il ne faut pas fragiliser.
J’invite également L’État à mettre en place une plateforme numérique permettant aux associations de transmettre les informations sur les abandons dont elles disposent et d’accéder en retour aux informations compilées par cette plateforme.