Ce 8 mars 2021 marque la journée du droit des femmes et correspond au un an de la crise sanitaire et économique de la Covid 19.
L’année écoulée a vu les femmes être en « première ligne » face au Covid, notamment en raison de leur participation primordiale aux soins médicaux et ceux prodigués au sein de la sphère familiale. Là où les féministes dénoncent une « surreprésentation » des femmes dans les métiers de la vente au détail ou du soin, nous voyons des personnes qui subissent les conséquences de décennies de mauvais choix politiques :
Nos infirmières ont été en première ligne face aux manques de moyens de nos hôpitaux et de notre service de santé sacrifiés. Nos caissières ont aussi été en première ligne face à l’absence de masques et de protections que notre pays, désindustrialisé par choix, n’était plus capable de produire.
La pandémie a mis en lumière le drame des violences conjugales, mais aussi des solutions : Facilitation du processus d’alerte et de plainte, tribunaux d’urgence, protection des plaignantes, bracelet d’éloignement du conjoint violent…Autant de mesures de bon sens qui ont montré qu’avec de la volonté politique, on était capable de faire reculer la violence.
Les chiffres de 2020, année confinée, ne doivent pas cacher ceux des années précédentes : Hausse des viols de 19 % en 2019 et de 18 % en 2018. En France, chaque année, 176 000 personnes subissent une agression sexuelle « hors ménage ». Chaque année, 25% des femmes sont victimes de violences dans l’espace public, bien plus que les hommes. Les zones de non droit – des femmes – progressent également en France.
A l’heure où le Parlement européen entend légiférer sur la répartition des tâches ménagères, et où le gouvernement s’attelle au remboursement des protections périodiques pour les étudiantes, plusieurs mesures nous apparaissent prioritaires :
– Assurer partout les droits et la sécurité des femmes, chez elles bien sûr, mais aussi dans l’espace public ;
– Garantir un salaire égal à travail égal ;
– Augmenter les moyens consacrés aux soignants et à notre système de santé ;
– Revaloriser pécuniairement le statut des mères de famille, notamment en termes de pension de retraites.