Le 9 avril, Sandro Gozi, l’eurodéputé italien du groupe macroniste au Parlement européen, a ouvertement critiqué les querelles de clocher bureaucratiques entre les commissions parlementaires sur la stratégie numérique de l’Europe censée mettre fin à l’omnipotence des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon Microsoft).
Une législation européenne adéquate est d’une importance capitale au vu des nombreux abus commis par ces grandes entreprises technologiques étrangères. Les GAFAM sont connus pour leur évasion fiscale, leurs violations de la vie privée, leurs abus de pouvoir et leur censure de la liberté d’expression.
Ces derniers mois, cependant, une lutte interne au Parlement européen est en cours, parce que la commission des affaires économiques (ECON), entre autres, ne peut pas supporter le fait que la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) sera en charge de ce dossier. Et ce, malgré le fait que la Commission du marché intérieur est idéalement équipée pour travailler sur cette législation et devrait donc prendre l’initiative pour assurer l’avenir numérique de l’Europe.
La publication Contexte rapporte que l’eurodéputé Stéphanie Yon-Courtin, du même groupe que Sandro Gozi et Nathalie Loiseau, et membre de la commission ECON, serait l’une des responsables de ces conflits internes dommageables.
Virginie Joron, député français RN au Parlement européen a donc déclaré :
« Je suis tout à fait d’accord avec Sandro Gozi quand il dit que le Parlement se ridiculise. L’Europe est en hibernation numérique depuis des décennies. Maintenant que de nouvelles propositions législatives sont enfin discutées, les luttes bureaucratiques au sein du Parlement européen ont pris le pas sur la résolution des énormes défis à relever. Il est grand temps d’agir et de ne pas perdre un temps précieux à cause d’intérêts personnels et politiques mesquins qui bloquent le processus législatif. »
Note : Virginie Joron est rapporteur fictif de la législation sur les marchés numériques (DMA) et seul député français de la commission IMCO parmi les rapporteurs sur ce dossier.