Communiqué d’Annika Bruna
Député français au Parlement européen
Membre des commissions Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures,
et Droit des femmes et égalité des genres,
Membre de l’intergroupe Bien-être et protection des animaux.
En ma qualité de membre de la Commission des Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures, je ne peux que me réjouir de la décision du nouveau premier ministre polonais, Donald Tusk, de refuser le principe de relocalisation des demandeurs d’asile vers son pays.
Cette décision, inattendue de la part d’un dirigeant issu d’une coalition de partis plutôt marquée à gauche, constitue une victoire pour la Pologne mais aussi pour toute l’Europe.
En effet, le Pacte d’asile et de migration cherche à imposer un mécanisme de solidarité européenne pour répartir les migrants dans toute l’Union européenne. Il est même prévu que les États membres s’exposent à une pénalité de 20 000 euros par migrant refusé !
La décision polonaise constitue donc une douche froide pour des institutions européennes déconnectées de la réalité, d’autant que ce Pacte inique doit encore être approuvé par le Parlement européen lors d’une prochaine séance plénière.
Plutôt que d’accueillir des migrants entrés clandestinement sur notre territoire, il faut impérativement :
- Conclure des accords avec les pays tiers pour relocaliser les clandestins au plus près de leur point de départ ;
- Conditionner tout versement des aides nationales et européennes aux pays tiers à la reprise de leurs ressortissants illégaux ;
- Exiger que les demandes d’asile soient faites dans les pays d’origine ou de transit des migrants.