La situation des animaux dans les cirques et les zoos pendant la crise sanitaire actuelle est catastrophique, ou plutôt, plus catastrophique encore que d’ordinaire : les captivités sont plus difficiles à gérer, et il est particulièrement compliqué d’assurer correctement l’alimentation et les soins des bêtes.
Pour les associations de protection animale et celles qui se sont spécialisées dans le lancement d’alertes, la tâche est évidemment rendue plus ardue par le confinement et la limitation de la liberté de circulation.
A cela, le gouvernement a répondu par une série de mesurettes visant à atténuer les conséquences de son inaction politique. Et comme d’habitude, plutôt qu’empêcher que les drames arrivent, il tente maladroitement d’y remédier après coup.
Ainsi, le fonds de 19 millions d’euros annoncé pour financer la nourriture et les soins des animaux dans les zoos et cirques en difficulté est fatalement indispensable, précisément parce que rien n’est fait ou pensé en amont, et que l’on vient tristement pleurer sur des situations que l’on a causées.
S’il faut agir aujourd’hui, il y a longtemps qu’il aurait fallu, comme le font de nombreuses collectivités et en particulier les municipalités RN, remettre en cause directement certaines pratiques, et notamment les conditions de captivité d’animaux sauvages, ou prélevés de leur habitat naturel, à des fins de business.
Il est grand temps d’encourager à une transition artistique et économique dans certains secteurs, et cela doit évidemment se faire en dehors de crises sanitaires et financières qui nous amènent bien entendu à nous soucier prioritairement des drames que vivent nos concitoyens.
C’est tout le problème d’une gouvernance de l’urgence et des cataplasmes sur jambes de bois, qui chaque jour tente vainement de colmater des brèches qu’elle ouvre elle même.