Le 18 janvier, lors de l’ouverture des débats portant sur la loi contre les séparatismes, notre ministre de la Justice, Monsieur Dupont-Moretti, a brillamment illustré quel est l’état d’esprit qui dirige la France sous ce gouvernement.
Il a d’abord commencé à exprimer sa lassitude de s’exprimer sur le sujet affirmant que ces débats avaient déjà eu lieu. Dans les médias peut-être (de façon bien cadrée cela va de soi), mais au sein des institutions politiques jamais depuis l’interdiction du port de signes ostentatoires à l’école et l’interdiction de se masquer totalement le visage dans l’espace public. Or il s’agissait là d’évoquer le sujet du port voile dans l’espace public pouvant tout autant concerner les adultes que les mineures.
S’exprimant sur la question du voile islamique porté dans l’espace public, Monsieur Dupont-Moretti a certes reconnu qu’il pouvait s’agir d’un asservissement et l’on peut lui donner quitus sur ce sujet mais il a aussi ajouté que ce voile pouvait être un choix.
Et c’est là que le problème se fait jour. Non Monsieur le Ministre, le voile n’est pas un choix pour toutes ces fillettes qui le portent dans la rue lorsqu’elles ne sont pas à l’école. Peut-être ont-elles l’impression qu’il s’agit de leur libre choix alors que c’est en réalité sous la pression du cercle familial et communautaire. Ces pauvres petites sont en réalité utilisées en étendard de l’islamisme dans notre pays.
Tour comme le Rassemblement National demande l’interdiction du port du voile dans l’espace public, il convient avant toute chose de veiller à ce que ces mineures ne soient plus le sujet et l’objet de tels conflits culturels en punissant sévèrement les parents qui laisseraient leurs filles se déplacer voilées dans l’espace public.
Monsieur Dupont-Moretti a fini son intervention par les sempiternels appels à la soumission afin d’éviter toute forme de conflits et au nom d’une unité de plus en plus factice : « Les clivages politiciens peuvent être effacés au profit d’une avancée commune pour les valeurs de notre république » nous dit-il. Mais ne pas légiférer aujourd’hui sur cette question essentielle pour les femmes et pour la France n’est pas une avancée commune mais un recul civilisationnel supplémentaire.
En tant que membre de la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres au Parlement Européen, pour Virginie Joron, ce voile ne peut en aucun cas être considéré comme un choix lorsqu’il s’agit de mineures. En revanche son choix est de lutter contre le port du voile islamique dans l’espace public partout sur le territoire français.