Lors du Conseil européen du 24 juin dernier, plusieurs ministres de l’Union européenne ont demandé la fin de l’élevage d’animaux à fourrure.
Cette demande fait notamment suite aux contaminations et aux mutations de la Covid-19 observées chez les visons. C’est d’ailleurs pour cette raison que des pays comme le Danemark ont suspendu l’élevage des animaux à fourrure jusque fin 2021 au minimum. Ces mammifères aux poumons fragiles contractent facilement des pneumopathies qu’ils propagent ensuite par leurs éternuements.
Comme je l’indiquais dans une tribune en janvier dernier[1], le développement du Covid-19 dans les élevages de visons en Chine est d’ailleurs une des hypothèses à prendre au sérieux.
Mais même si l’origine précise de ce virus ne peut encore être démontrée, les zoonoses, maladies transmises à l’homme par des animaux, sont appelées à devenir un enjeu majeur de santé public dans les années qui viennent.
Dans ce cadre, les élevages d’animaux à fourrure sont devenus des terreaux très favorables au développement des maladies, en raison de la promiscuité des animaux mais aussi du manque d’hygiène.
Si les conditions d’élevages souvent cruelles et misérables de ces animaux n’ont jusque-là pas ému les décideurs politiques, ils ne peuvent plus, en revanche, feindre d’ignorer les risques sanitaires encourus par leurs concitoyens.
Plus que jamais, j’en appelle à la Commission européenne et aux États membres pour qu’ils interdisent ce type d’élevage.
[1] https://rassemblementnational.fr/tribunes-libres/lelevage-intensif-de-visons-en-chine-responsable-du-covid-19/