Communiqué d’Hélène Laporte, député français au Parlement européen
Mardi 3 décembre, nous avons reçu avec Jordan Bardella à Paris, M. Jacques Bailet, Président du réseau des Banques Alimentaires. Il souhaitait nous rencontrer en prévision des baisses de dotations de l’Union européenne. Depuis sa création en 1984, les Banques Alimentaires aident des millions de Français dans le besoin. Si cet organisme caritatif repose sur la solidarité, il n’en demeure pas moins que les aides apportées par les collectivités dont l’Union européenne sont essentielles à leur fonctionnement.
Rappelons que 80 % des bénéficiaires sont sans emploi, 69 % sont des femmes et 30 % sont des familles monoparentales. Près d’un bénéficiaire sur deux est également âgé de moins de 26 ans. Cela comprend les étudiants mais pas seulement. De nombreux enfants bénéficient de ces aides alimentaires.
Au terme d’un échange de vues fructueux, M. Bailet nous a alertés sur la situation et sur l’indispensabilité de maintenir le niveau d’aides perçues grâce au Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), fonds qui sera intégré dans le nouveau cadre financier pluriannuel au sein du nouveau Fonds Social Européen + (FSE +). Les denrées cofinancées par le FEAD représentent environ 28% du volume total de nourriture distribué sur le territoire national par les organisations partenaires.
Alors que nous sommes contributeurs nets au budget de l’Union européenne à hauteur de huit milliards d’euros, nous sommes le pays avec le plus de demandeurs d’aides alimentaires (5 millions de Français sur 16 millions d’Européens). Il n’est plus acceptable que la France continue de perdre chaque année un tel différentiel budgétaire alors même que le niveau de précarité en France est alarmant. Nous devons arrêter cette irresponsable générosité auprès de l’Union européenne, les chiffres des Banques Alimentaires en sont un exemple de plus.