Ce n’est désormais plus un secret pour personne : la pollution due à l’extraction minière pour fabriquer les batteries de voitures électriques « plombe » le bilan carbone de ces véhicules.
En effet, l’extraction du lithium, du cobalt ou encore du manganèse sur tous les continents puis la fabrication des batteries, généralement en Asie avec des énergies fossiles, et enfin le transport vers l’Europe, engendrent une intense consommation de combustibles fossiles.
C’est là tout le paradoxe de la voiture électrique : deux fois plus polluante à produire que la voiture thermique, elle est toujours présentée comme la panacée en matière écologique et bénéficie d’aides publiques, telles que le « bonus écologique » en France[1].
Quant à l’Union européenne, elle exige des constructeurs qu’ils fabriquent des véhicules « propres » en termes de consommation mais elle se soucie peu de la pollution générée par la production, surtout lorsque cette pollution est délocalisée, comme c’est le cas avec la production des batteries au lithium.
J’ai donc déposé une question écrite à la Commission européenne pour demander le recyclage de 100 % des batteries au lithium en Europe, la réutilisation des batteries usagées pour stocker les énergies renouvelables et le développement de nouvelles batteries à très haute performance, dites de génération 4, qui pourraient stocker plus d’énergie avec moins de matières premières.
Seules ces solutions porteront leurs fruits en termes de bilan carbone car elles impliquent une relocalisation de la recherche, de la fabrication et du recyclage des batteries en Europe, où l’énergie utilisée ne sera pas issue principalement de combustibles fossiles.
[1] https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34014