Tribune de Jean-Paul Garraud
Président de la Délégation RN au Parlement européen
Magistrat
Mardi 5 décembre, la Commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli, a demandé avec insistance aux États membres de l’Union européenne et à ses institutions d’assumer « la responsabilité de l’histoire coloniale de l’Europe et de son rôle dans la traite transatlantique des esclaves. » Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large d’autoflagellation permanente de certains (ir)responsables politiques, à l’œuvre dans la déconstruction de tous nos repères. Leur volonté de salir l’Histoire de France et des autres pays européens va de pair avec leur valorisation permanente des cultures et des héritages extra-européens.
Madame Dalli a déclaré que « les personnes d’origine africaine dans l’UE sont confrontées à des formes structurelles de racisme et de discrimination dans tous les domaines de la vie ».
Depuis des années, notre continent subit une submersion migratoire inédite. Une très grande partie des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe sont africains. Pourquoi viendraient-ils vivre dans des pays qui leur seraient inhospitaliers et hostiles ? La bienveillance médiatique et politique dont ils bénéficient montre bien l’absurdité de cette fable « antiraciste » récitée à tout va mais qui ne résiste pas aux faits. Nous n’avons pas entendu Mme Dalli se plaindre du meurtre du jeune Thomas à Crépol, dont les assassins ont proféré des propos anti blancs selon plusieurs témoins.
L’Europe est le seul continent à qui l’on demande en permanence de se repentir. On nage dans l’absurdité et la malhonnêteté. Mme Dalli ne mentionne ni la traite intra-africaine, ni la traite orientale, pourtant toutes aussi inhumaines. En suivant la logique de la Commission européenne, nous pouvons entrer dans un cycle sans fin. Les Français vont-ils demander des comptes aux Italiens pour l’invasion romaine de la Gaule ? Les Espagnols vont-ils exiger réparation de l’Arabie Saoudite pour l’occupation musulmane sur leur sol durant le Moyen Age ?
Notre priorité n’est pas de refaire l’histoire dans un certain sens et de se culpabiliser en permanence. Il s’agirait plutôt de veiller sur le monde d’aujourd’hui. Car, en ce moment même, il existe au moins 45 millions d’esclaves dans le monde, dont 60% en Asie, dans des pays comme l’Inde avec lesquels l’UE négocie en ce moment même des accords commerciaux. C’est donc le monde mais à l’envers. La Commission ferme les yeux sur les négriers d’aujourd’hui, à savoir les passeurs de migrants et les ONG qui mettent au quotidien des vies humaines en danger, notamment en Méditerranée. Que Madame Dalli garde ses leçons de morale pour elle. Au Rassemblement National, nous luttons contre les esclavagistes d’aujourd’hui !