Virginie Joron
Députée française au Parlement Européen
Membre de la Commission spéciale COVI
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu’elle allait utiliser le certificat Covid numérique de l’Union européenne pour lancer un système de certification numérique mondial grâce à un « partenariat historique pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale » selon son directeur général qui indique que ce futur système devra « contribuer à faciliter la mobilité et à protéger les citoyens du monde entier contre les menaces actuelles et futures pour la santé, y compris les pandémies ».
Cette organisation mondiale valide donc tacitement les échecs de l’Union Européenne en termes de gestion de la pandémie et de politique vaccinale avec un flagrant manque de transparence, des conflits d’intérêts et des mesures liberticides liées au Pass sanitaire.
La transmission de cet outil à une organisation internationale comme l’OMS, qui dispose d’un palmarès de scandales et avec un budget détenu en grande partie par des fonds privés, est plus que problématique sur le fond comme sur la forme.
Transférer ce pouvoir à l’OMS revient à créer une sorte de « gouvernement mondial de la santé » dépossédant les Etats de leur souveraineté et éloignant toujours plus les citoyens des décideurs.
On y apprend que le premier élément constitutif du réseau mondial de certification sanitaire numérique de l’organisation doit instaurer « un large éventail de produits numériques pour améliorer la santé de tous », tels que des « carnets internationaux de vaccinations numériques », ce qui pose un véritable problème en termes de protection des données de santé et du secret médical.
Dans la gestion d’une pandémie, l’Etat reste le meilleur échelon pour adapter ses mesures aux situations réelles sans tomber dans la facilité des mesures liberticides généralisées comme des confinements ou interdictions d’accès à certains lieux publics pas toujours justifiés.
Nous sommes opposés à la mise en place de cette gouvernance mondiale dont les outils auront des conséquences non négligeables sur la vie privée de citoyens de plus en plus soumis aux mesures liberticides imposées par des technocrates non élus dans des structures mondialisées.