Le 8 décembre dernier, je déposais auprès de la Commission européenne une question écrite sur le scandale des fermes de sang en Islande.
Dans cette question, j’alertais la Commission sur l’usage de la gonadotrophine chorionique équine, hormone secrétée par le placenta des juments gestantes et utilisée dans les élevages intensifs bovins, ovins, caprins et porcins pour synchroniser les périodes d’ovulation et améliorer le rendement des inséminations artificielles.
Pour produire cette hormone, l’Islande exploite plus de 5000 juments dans 119 fermes à sang, à raison de 40 litres par jument gestante et par saison, soit environ 5 litres par semaine pendant 8 semaines consécutives. Affaiblies par ces saignées trop nombreuses, apeurées, tremblantes et ayant des difficultés à marcher, elles sont parfois frappées avec des bâtons et parquées dans des enclos exigus où elles se débattent.
Je me félicite que la Commission européenne semble enfin se saisir de cette question et fasse pression sur l’Islande pour interdire cette pratique, d’autant que ce pays fait partie de l’Espace Économique Européen (EEE) qui lui permet de bénéficier de la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes.
Je réitère donc mon appel à la Commission européenne afin d’interdire l’usage et les importations de cette hormone équine. Je réitère également ma demande de recenser les élevages intensifs européens qui ont recours à ces hormones et de conditionner le maintien de leurs subsides européens à l’arrêt de cette pratique.
Enfin, je continuerai à appuyer l’application de l’ensemble des normes sanitaires et environnementales de l’Union aux produits agricoles importés, afin que nos agriculteurs ne subissent plus de concurrence déloyale, à plus forte raison quand cette concurrence se fonde sur la souffrance animale.