Farouche opposante au financement de barrières physiques aux frontières extérieures de l’UE et furieuse du retour des contrôles aux frontières nationales en Europe pour freiner la pandémie, la Commission européenne tente, avec la proposition de révision du code frontières Schengen faite le 14 décembre 2021, de durcir leurs conditions d’introduction et leur maintien au sein de l’espace Schengen regroupant 26 pays.
Bruxelles demande ainsi davantage de justifications accompagnant la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures, afin « d’évaluer leur nécessité et leur proportionnalité ». La Commission souhaite même pouvoir décider de remplacer toute mesure nationale à sa façon !
Si elle propose aux États membres d’intensifier la surveillance des frontières extérieures, elle veut, en même temps, faciliter l’asile et permettre l’accès des organisations humanitaires, souvent immigrationnistes, à ces zones.
Ce code frontières Schengen révisé n’a comme seul but que de complexifier, au nom de la sacro-sainte liberté de circulation et de l’accueil des migrants, la mise en place de frontières intérieures et extérieures alors que ce sont pourtant les meilleurs moyens de lutte contre le terrorisme, l’invasion migratoire et la pandémie.