À Saint-Pol-de-Léon, en Bretagne, s’ouvrait ce matin l’édition 2021 des Assises de la pêche et des produits de la mer avec, en préambule, un discours de Madame Annick Girardin, ministre de la Mer.
Présente à cet évènement pour écouter et soutenir les acteurs de la filière française de la pêche et de l’aquaculture, j’ai entendu, effarée, le fatalisme désinvolte de cette dernière concernant le sort réservé aux nombreuses flottilles qui ne résisteront pas aux nouvelles baisses de quotas imposées par l’Union européenne.
Ainsi, en Méditerranée, l’effort de pêche devra encore baisser de 40% d’ici 2025. Ceci condamnera inévitablement les nombreux chalutiers déjà immobilisés par les précédentes baisses de quotas et la hausse faramineuse des prix des carburants.
Moins de bateaux, plus de quotas, moins de territoires, plus de réglementations : telles sont les mesures à venir égrenées par le ministre. Aux pêcheurs soucieux de vivre de leur métier et de la pérennité de leurs filières, son maître mot : « Adaptez-vous ! ».
Après avoir présenté quelques mesures d’accompagnement concernant la retraite des pêcheurs – dans tous les sens du terme – et la parité hommes-femmes sur les bateaux, Madame le ministre, toute honte bue, a osé dresser un bilan satisfactoire d’une politique euro-macroniste qui a pourtant largement montré ses failles abyssales.
Mme Girardin n’a d’ailleurs trompé personne. Prise de bâillement sur son propre discours, elle a conclu sur un triste constat d’impuissance tout en affichant un mépris assumé à l’égard des travailleurs de la mer garants de notre souveraineté alimentaire et d’une pêche durable.
Avec Marine Le Pen présidente de la République française, il ne sera jamais question de laisser le moindre bateau de pêche à quai avant d’avoir employé tous les moyens en possession des pouvoirs publics pour défendre l’intégrité de la flotte de pêche française.
Illustration : retour de pêche à Concarneau. Auteur : J.-J. Abalain. Source : Flickr (licence creative commons)