Dès 2019, l’association 30 millions d’amis dénonçait l’utilisation d’animaux aux fins de tester la toxicité des substances présentes dans le tabac.
Certains animaux sont ainsi forcés à inhaler de la fumée de cigarette, plusieurs heures consécutives par jour, parfois pendant des années. D’autres se voient appliqués du goudron sur la peau pour provoquer des tumeurs cutanées.
Ces expériences vont à l’encontre de la directive 2010/63/UE qui invite les laboratoires à remplacer les animaux par des méthodes alternatives et à réduire le nombre d’animaux utilisés.
La toxicité des substances présentes dans le tabac étant connue et documentée, ces expériences sont inutiles et remplaçables par des méthodes alternatives, telles que les inhalations in vitro pour étudier les effets des substances sur les tissus pulmonaires ou la modélisation en 3D, à partir de cellules humaines, afin d’observer les effets de l’exposition de la peau ou des poumons au tabac.
En outre, l’utilisation de deux millions d’animaux est complètement disproportionnée par rapport aux besoins et aux résultats obtenus par ces tests.
Plus grave, ces tests ont caché pendant des années le lien entre tabac et cancer du poumon chez l’homme car nos différences physiologiques avec les animaux ont réduit la prédictibilité de ces expériences.
Je déposerai prochainement une question à écrite à la Commission européenne afin de lui demander, lors de la révision de la directive de 2010, d’interdire:
– Les tests sur les animaux liés au tabac dans l’Union européenne ;
– L’importation et la vente de produits tabagiques testés sur des animaux dans des pays tiers.
J’exhorte également à l’industrie du tabac de cesser ces expérimentations, que ce soit au sein de l’Union européenne ou dans les pays tiers, et de les remplacer, le cas échéant, par les méthodes alternatives modernes.