La jeune activiste Greta Thunberg aurait, selon ses propres dires, contracté les symptômes du coronavirus lors de son voyage à Bruxelles. L’information est d’une ironie cruelle.
Afin de limiter la propagation du coronavirus, le Président du Parlement européen, M. Sassoli, avait adopté au début de ce mois des mesures préventives.
Il s’agissait de suspendre, pour une durée désormais illimitée, les visites, les événements culturels, les auditions ainsi que les séminaires organisés dans l’enceinte de l’institution.
Or, une intervention de Greta Thunberg prévue en commission ENVI le lendemain de la déclaration du Président Sassoli, et à laquelle j’ai assisté, avait été maintenue en vertu d’un incroyable passe-droit sous la forme d’une exemption règlementaire sur-mesure.
C’est donc une décision politique irresponsable et scandaleuse, au mépris d’un strict respect des règles sanitaires devant s’appliquer à tous, qui a pu être à l’origine de potentielles infections, et Greta Thunberg en est la première victime, et peut-être un des premiers vecteurs, au moment où de nombreux cas sont confirmés au sein de l’institution.
On voudrait faire croire que la politique (d’aucuns diraient l’aveuglement idéologique) prime les questions de sécurité qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Il est crucial que le Parlement européen fasse la lumière sur cette affaire, qu’il rende des comptes et retrouve, dans notre intérêt à tous, la vue.
Nous sommes tous égaux mais certains le sont plus que d’autres. En revanche, le virus, lui, ne fait aucune exception.