Communiqué d’Annika Bruna et de Jean-Paul Garraud, députés européens
La Commission européenne a présenté cette semaine un rapport alarmant sur les conséquences de l’évolution démographique. Depuis 2012, le nombre de décès dans l’UE dépasse les naissances. Sans immigration, la population serait en baisse. D’ici 50 ans, l’Europe verrait sa population diminuer de 5% et ses actifs de 18% avec des conséquences économiques et sociales lourdes. Le poids géostratégique de l’Europe au niveau mondial en serait également modifié. Avec actuellement 1,55 enfants par femme, l’U.E est très loin du solde de 2,1 considéré comme garantissant la constance de sa population.
Malheureusement, après ce constat d’échec, l’U.E semble vouloir uniquement pallier les conséquences de la baisse de la natalité et non inciter les nations à agir. Ainsi, le rapport évoque comme solutions l’allongement du temps de travail, la massification du travail des femmes ou l’aide aux régions les moins attrayantes, que les jeunes ménages fuient.
Rien n’est fait pour relancer la natalité et inciter les européens à avoir un solde démographique permettant de maintenir la population. La Commission évoque le fait « d’attirer les compétences et talents en provenance de l’étranger ». Dans le Figaro, la commissaire européenne chargée de la démographie avoue que, selon elle, « il sera sans doute nécessaire de faire appel à l’immigration extra européenne légale. »
Le constat justifié de la Commission sur l’insuffisance démographique européenne ne doit pas entraîner la hausse des financements en provenance des pays contributeurs nets vers les régions en dépeuplement des pays de l’Est ou du sud. Elle ne doit encore moins servir à justifier une immigration qui n’est plus souhaitée par les européens.
La Commission alerte sur les conséquences qu’aura la dénatalité en 2070, soit dans 50 ans. Elle devrait donc inciter les États membres à conduire dès aujourd’hui une politique nataliste avec condition de nationalité, seule solution à ces problématiques. Les nations pourraient ainsi encourager par des incitations fiscales les familles à avoir des enfants ou revaloriser les pensions de retraites des mères ayant élevé leurs enfants. Souvent vilipendée par la Commission, la Hongrie, avec la politique qu’elle mène en matière familiale, pourrait cette fois lui servir d’exemple !