Un scandale environnemental majeur se déroule sur les côtes méditerranéennes, bien loin des yeux des touristes estivaux. Pour la première fois, une équipe internationale de scientifiques a analysé la teneur en plastiques des profondeurs de la mer Méditerranée, sur une zone frontalière entre la France, Monaco et l’Italie. Le résultat de l’étude est sans appel ; les fonds marins sont tapissés de déchets mettant en péril la vie des animaux et des écosystèmes qui y ont élu domicile !
En prélevant l’eau et les sédiments à 2 200 mètres de fond, les chercheurs ont constaté qu’ils contenaient des microplastiques et ce, en quantité non négligeable. Dans les canyons situés en face de grandes villes comme Saint-Tropez, Nice, Cannes ou encore Monaco, la plupart des déchets sont des plastiques.
Ces derniers s’accumulent tellement que leur concentration est quatre fois supérieure à la tristement célèbre « île de plastique » située dans l’océan Pacifique. Concrètement, cela fait de la mer Méditerranée la mer la plus polluée du monde.
Le libre-échange, principe fondateur et quasi religion de l’Europe de Bruxelles n’épargne pas notre environnement. Mais le paradoxe se situe ailleurs. Il est cocasse de constater que certains groupes politiques n’hésitent pas à s’ériger en porte-étendard de la protection de l’environnement mais ratifient en parallèle tous ces traités qui précipitent des milliards de tonnes de déchets sur nos territoires.
Au sein du Parlement européen, les Députés du Rassemblement national se battent pour défendre un modèle qui réduira considérablement l’importation de conteneurs venus du bout du monde. Ne soyons pas dupes, après l’interdiction des plastiques à usage unique que nous avons voté au sein du Parlement européen, il faut dorénavant s’attaquer au fond du problème, à savoir la mondialisation ultra-libérale afin de réduire définitivement l’impact sur nos écosystèmes marins.