Communiqué de presse d’André Rougé, député français au Parlement européen
La réforme de l’assurance-chômage est entrée en vigueur au 1er novembre. Elle a pour conséquence d’obliger tous les Français à travailler plus pour gagner moins.
Pour bénéficier d’une allocation-chômage, il faut désormais avoir travaillé 130 jours ou 910 heures sur les 24 derniers mois qui précèdent la fin du contrat de travail, soit une augmentation de près de 50% du temps d’emploi exigé !
Les salariés qui ont un revenu du travail supérieur à 4 500 euros brut par mois voient leur indemnisation réduite de 30 % au début du septième mois d’indemnisation.
La réforme Macron pénalise donc plus particulièrement les cadres. Le salaire de référence déterminant le montant des allocations sera, à partir d’avril 2020, un salaire moyen mensuel calculé en considérant les périodes non travaillées et non plus les seules périodes effectives de travail. Les Français alternant des CDD courts ou enchaînant les missions d’intérim verront leur pouvoir d’achat diminuer fortement.
En 2017, les cadres ont massivement voté pour M. Macron, séduits notamment par ses promesses relatives au pouvoir d’achat.
Or, depuis son élection, celui-ci tape à bras raccourcis sur nos compatriotes dont les revenus dépendent principalement de leur travail actuel ou passé, qu’ils soient issus de leur salaire ou de leur pension de retraite. M. Macron avait ainsi plusieurs fois promis de ne pas toucher au niveau des retraites. Après avoir augmenté la CSG, il a décidé que le montant des retraites de plus de 2.000 euros, n’augmentera que de 0.3% par an, à un rythme bien inférieur à la hausse des prix. Une pension d’un montant de 2.000 euros ne fait pourtant pas de celui qui en bénéficie un privilégié !
Et que dire du projet de réforme des retraites, si ce n’est qu’Emmanuel Macron s’oppose au mérite.
Depuis la réforme de 1993, la retraite de base est calculée à partir des vingt-cinq meilleures années de salaire. M. Macron souhaite désormais retenir la moyenne des salaires perçus sur l’ensemble de la carrière. Ceci va pénaliser en premier lieu les salariés qui, par leur travail et leur talent, ont connu une forte progression de salaire liée à l’évolution de leurs responsabilités professionnelles.
Emmanuel Macron, on le savait, suscite l’hostilité massive des classes populaires. Il va, désormais, s’attirer la défiance croissante des classes moyennes et des cadres.
En gouvernant contre le peuple français et contre les intérêts de l’ensemble des travailleurs, pour le seul profit de ses mandants issus du monde de la finance, le président de la République réalise le tour de force de, bientôt, indisposer deux Français sur trois ;
Marine Le Pen apporte son entier soutien au monde du travail, qui a des intérêts communs. L’opposition nationale sera pleinement mobilisée aux côtés de tous ceux qui manifesteront contre le funeste projet de réforme des retraites.