En proie à une grave crise politique depuis la mort Khadafi, la Libye reste une terre de transit pour des milliers d’Africains souhaitant traverser la Méditerranée, avec comme destination l’Europe. Pour ces âmes en quête d’un nouvel Eldorado, l’issue du chemin est souvent fatale. Et quand elle ne l’est pas, elle aboutit dans les nombreux marchés aux esclaves du pays.
Déstabilisée par Nicolas Sarkozy et le va-t-en guerre BHL, la Libye est plongée dans le chaos et les gangs de criminels ont vu dans les migrants transitant par le pays, un juteux business. Vendus 340€ par tête, ces derniers sont kidnappés, battus, humiliés, rançonnés et souvent laissés pour morts dans le désert.
Si en 2017 les images cruelles de ces marchés aux esclaves ont choqué l’opinion, les spécialistes de l’indignation sélective sont aujourd’hui passés à autre chose. Dans les faits, la situation perdure comme en attestent les témoignages poignants d’anciens esclaves rescapés.
Certes, la situation en Afrique est partiellement responsable de cet exode mais elle trouve un parfait écho dans l’appel d’air lancé par une Union européenne en quête de main d’œuvre bon marché. En faisant miroiter l’espoir d’un avenir meilleur à des millions d’Africains, l’Europe les pousse directement dans les mains des passeurs et des trafiquants sans scrupules.
On aurait pu croire qu’en se dotant d’un outil de surveillance des frontières tel que FRONTEX, la Commission européenne allait enfin durcir le ton. Au lieu de cela, cette agence ne sert qu’à une chose : organiser l’immigration clandestine vers les côtes européennes.
En invitant de plus en plus de clandestins à affluer vers l’Europe, la Commission les pousse de façon indirecte dans les mains des trafiquants. ONG, passeurs et criminels se gargarisent de cette passivité dans un cercle dramatiquement vicieux.
Et ce n’est pas le « Pacte pour les migrations et l’asile » qui changera une situation déjà dramatique. Purement idéologique, ce texte a pour but de faciliter les migrations et de mettre les États devant le fait accompli. De quoi inciter de plus en plus de personnes à tenter leur chance d’une vie meilleure, au moins sur le papier.
Pour mettre fin à cette situation désastreuse et humainement inacceptable, la France et l’Union européenne doivent adopter une position ferme. Renforçons la collaboration avec les pays d’origine et favorisons le retour de populations qui n’ont rien à faire chez nous. Faisons de FRONTEX un réel outil de maîtrise de nos frontières et finissons-en avec cette folie migratoire qui cause tant de drames de chaque côté de la Méditerranée. Enfin rappelons une évidence : les peuples ont vocation à vivre et prospérer sur la terre de leurs ancêtres.